La situation à Bas-Delmas, Port-au-Prince, met en lumière une fois de plus la lutte acharnée entre les forces de l’ordre haïtiennes et les gangs armés qui dominent plusieurs quartiers de la capitale. Depuis ce matin

 La situation à Bas-Delmas, Port-au-Prince, met en lumière une fois de plus la lutte acharnée entre les forces de l’ordre haïtiennes et les gangs armés qui dominent plusieurs quartiers de la capitale. Depuis ce matin, des


crépitements d’armes de guerre résonnent dans cette zone, marquant le début d’une opération majeure menée par la Police nationale d’Haïti (PNH). Ces interventions visent le bastion du groupe criminel et terroriste “Vivansanm”, dirigé par Jimmy Chérisier, surnommé “Barbecue”, un ancien policier devenu chef de gang et l’un des personnages les plus redoutés du pays.


Le Haut Commandement de la PNH a déclaré que cette action fait partie d’une stratégie globale pour affaiblir les gangs qui sèment la terreur dans le pays. Selon les autorités, les opérations anti-gangs en cours s’inscrivent dans un effort continu pour rétablir l’ordre public et garantir la sécurité des citoyens. Des unités spécialisées de la police, y compris des équipes tactiques lourdement armées, sont déployées dans cette zone à haut risque, où le contrôle des gangs a longtemps défié les autorités.


Jimmy Chérisier, alias Barbecue, est une figure centrale de la coalition “Vivansanm”, qui regroupe plusieurs gangs opérant dans divers quartiers de Port-au-Prince. Ce réseau criminel est accusé de multiples actes de violence, dont des enlèvements, des extorsions, des massacres et des attaques contre les forces de l’ordre. L’ampleur de son influence rend chaque tentative d’intervention policière particulièrement périlleuse, car les gangs, souvent bien armés et organisés, opposent une forte résistance.


Cette opération s’inscrit également dans un contexte plus large de crise sécuritaire qui paralyse Haïti depuis plusieurs années. L’effondrement de nombreuses institutions publiques, l’instabilité politique et l’aggravation des inégalités sociales ont permis aux gangs de prospérer et d’étendre leur emprise sur une grande partie du territoire national. La communauté internationale, notamment via les Nations Unies et les organisations régionales, a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face à cette situation, tout en appelant à un soutien accru pour les forces de sécurité haïtiennes.


Cependant, malgré ces efforts, la population civile demeure la première victime de cette guerre contre les gangs. Les habitants de Bas-Delmas, comme d’autres quartiers sous le contrôle des criminels, vivent dans la peur constante des affrontements armés, des violences et des représailles. L’absence de solutions durables alimente également une méfiance envers les autorités, perçues par certains comme incapables de protéger les citoyens.


Alors que les combats se poursuivent, des appels à la solidarité et à la collaboration avec la police sont lancés, mais beaucoup craignent que ces actions ne suffisent pas à rétablir durablement l’ordre. La situation reste critique, et l’issue de cette opération sera déterminante pour évaluer la capacité de la PNH à reprendre le contrôle des zones dominées par les gangs.


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